En 2007, Into the wild nous immergeait dans les aventures d’Alex Supertramp sur grand écran et posait un imaginaire empli d’évasion à ses spectateurs. Sortie en France ce 9 Juin 2021, Nomadland est primé de 3 oscars pour meilleur film, meilleure réalisation de Chloé ZHAO et meilleur actrice pour Frances Mc Dormand (le 3ème de sa carrière). Il obtient le Lion d’or à Venise en 2020, puis le Golden Globe du meilleur film dramatique .

Le film est basé sur le livre Nomadland: Surviving America in the Twenty-First Century de Jessica Bruder, paru en 2017. Il relate l’histoire de Fern, 61 ans, veuve, qui après la faillite de son usine dans le Nevada décide de prendre la route, dans son van nommé Halen. Le Time magazine relate l’histoire véridique qui se cache derrière le livre de Bruder puis le film de Zhao.
Le livre et le film semblent être des plus inspirants puisque selon lecteurs de Bruder: “Some people who’ve read the book get in touch with me and say, ‘Oh my God, this is The Grapes of Wrath, people are staggering around, and other people say, ‘yeah, I can’t wait to go on a road trip, I’m fixing up a van,” she says.

Le film va-t-il lancer des générations en quête de liberté à vivre sur la route ? Je n’ai en tout cas jamais eu autant de personnes de mon entourage qui en ont le projet ! A suivre, plus qu’une micro-aventure, c’est une manière de vivre, un way-of-life à suivre pour les années qui viennent, à ne pas confondre avec la #vanlife mais à considérer comme un mouvement de nomades modernes contemporains selon l’autre héro du film.
There’s no final goodbye, let’s just say i’ll see you down the road. And i do. I see them again.
Bob Wells – un des héros du film.
15/09/2021 Suite à la vue du film (en VOST).
Les paysages de l’ouest américain, du Nevada, du Nebraska, des badlands sont magnifiquement filmés. Le jeu d’acteur de Frances Mc Dormand est saisissant de réalisme, situations cocasses et quotidiennes gênantes incluses. Les acteurs Swankie, Linda May qui n’en étaient pas avant le film sont captivants. Quand à la capacité du film à créer des vocations de nomades en camion « vanlifers », j’en doute car il aborde en partie la solitude et les tracas liés à l’isolement, la galère et la précarité professionnelle, tout en magnifiant et faisant éégalement la part belle au besoin de liberté de l’héroïne.
